Non
content de réduire à néant la fonction de 1er Ministre, Mr Sarkozy
s'agite en tout sens, se montre partout, histoire de faire peuple et
ainsi mieux faire passer ses réformes qui elles sont bien loin d'être
en faveur du peuple.
Les heures
supplémentaires en sont un
bon exemple: comment permettre à une entreprise de faire encore plus de
profit sans embaucher et sans surcoût financier?
Il est
certain que le côté cadeau fiscal de ces heures rassurent le bon peuple
qui croit faire une belle affaire.
Le
gouvernement se montre ainsi conciliant dans ses réformes, prêt à
négocier, à écouter. On est là au coeur d'une politique spectacle et
surtout commerciale. Car finalement, le gouvernement ne lâche rien.
C'est un peu comme lorsque le concessionnaire auto gonfle le prix d'un
véhicule sachant que le client va négocier. On a l'illusion d'avoir
fait baisser le prix alors que le vendeur sait parfaitement
ce
qu'il fait. Voilà la méthode Sarko.
Et
sauf à vouloir plaire au Medef, on ne gère pas un pays comme une
entreprise du CAC 40.
En
fait, la méthode de Mr Sarkozy est simple: des formules chocs qui font
mouches dans l'esprit du peuple, mais sans aucun élément précis sur la
méthode pour réaliser les promesses faites. . . A croire que nos
concitoyens sont adeptes de l'illusion. Mr Sarkozy donne à voir, à
espérer un monde meilleur. Il fait rêver la ménagère de moins de 50 ans
en lui promettant sa petite maison bien à elle. Il fait rêver l'honnête
ouvrier en lui promettant un salaire meilleur contre quelques heures de
travail en plus. Il fait rêver le chômeur en promettant un
chômage à 5% d'ici 5 ans. Il fait rêver les vieux en promettant la
prison pour les mineurs délinquants. Il fait rêver les nationalistes en
promettant de canaliser les flux migratoires.
Vous avez besoin de
rêver, d'espérer? Il va vous en donner pour votre argent; il ne peux
pas changer votre situation, mais il peux au moins vous faire croire
qu'il va le faire; et pendant que vous rêvez à tout cette richesse, au
moins, vous ne vous préoccuperez pas de tous ces riches qui continuent
de s'enrichir sur votre dos, grâce à vos heures supplémentaires que
vous ne manquerez pas de dépenser durant vos quelques heures de loisirs
au supermarché du coin devenu le nouveau lieu de partage social.
Bref,
soyez cons, et surtout, restez-le.
Je
force le trait, dites-vous?
. . . si seulement. . .
si seulement. . .
Et
pendant ce temps là, les épiceries sociales fleurissent un peu partout
dans les grandes villes, dans la plus grande discrétion, parce la
pauvreté, ça fait tâche; parce que être pauvre dans un pays riche,
c'est honteux. Ils sont de plus en plus nombreux ces oubliés de cette
croissance,
érigée en modèle économique et social unique. Ils sont de
plus en plus nombreux á se rendre tête baissée dans ces épiceries de
peur d'être reconnu pas leurs voisins ou amis qui s'y rendent peut-être
également d'ailleurs.
Depuis
quand doit-on avoir honte d'un état que l'on n'a pas choisi et pour
lequel nous ne pouvons pas toujours agir. On subit la pauvreté alors
que l'on profite de la richesse. Et si avec Mr Sarkozy, les riches ne
complexent plus, il ne faudrait pas que les plus modestes s'y
mettent.
Le fossé se creuse, et bientôt,
des remparts
s'élèveront afin de rendre totalement hermétique la frontière entre ces
deux mondes. Le seul passage sera une voie à sens unique.
Je
vous laisse imaginer la direction.