La cène
Ils seront donc 12
à table pour briguer la place de l'Elu.
Ils seront donc 12 à nous promettre un monde meilleur, plus sécurisé (ou sécuritaire, c'est selon), plus équitable. Ils sont bien entendu tous convaincu que leur programme est le meilleur; reste à présent à nous convaincre nous, les électeurs.
Mais jusqu'à ce jour, les médias nous ont principalement mis en scène le combat de David contre Goliath; celui de cette jeune et pétillante femme contre ce petit homme, par la taille, mais grand par son charisme et sa soif de pouvoir; c'est d'ailleurs ce dernier point qui le rapproche de l'actuel Président.
Les autres candidats, on les connait depuis longtemps pour certains.
Mme laguiller; doyenne des candidats; pas en âge, non, mais en nombre de candidature.
Elle dispose d'un capital sympathie dans l'opinion publique inversement proportionnel à son capital d'intention de vote. Saluons sa persévérance et son intégrité.
S'en suive ensuite tout une série de Don Quichotte, plus ou moins surexcité, comme messieurs Bové (qu'est-il venu faire dans cette galère?) et Besancenot; plus ou moins influent, comme Le Pen ou De villiers (même combat) ou encore Buffet; plus ou moins inconsistant, comme Voynet (que reste-t'il de l'écologie comme force politique en France?), Schivardi ou encore Nihous.
Et puis, il y a Bayrou!
LE troisième homme!
Troisième
homme, ou bien roue de secours?
Certes, certaines de ses propositions sont intéressantes, mais les appliquera-t'il réellement une fois élu? Il souhaite sortir du clivage droite/gauche (j'applaudis des deux mains, mais allons encore plus loin en appelant aux fonctions ministérielles des hommes de la société civile compétents dans leur domaine et non uniquement dans leur soutien politique), mais son discours trahi ses principes, et il reste malgré tout profondément ancré à droite.
Ainsi, je ne suis pas aussi certain que lui que ses 20% d'intention de vote représente réellement 20% de soutien centriste.
Le souvenir d'avril 2002 est encore bien présent dans la mémoire de nombreux électeurs. À cette époque, les déçus des deux partis dominants s'étaient rabattus sur des petits candidats, dispersant ainsi les suffrages; la conséquence, on la connait, l'extrême droite s'est retrouvée au second tour.
Personne n'a oublié, pas même les politiques eux-même, on a pu le voir avec le ralliement des petits partis aux dominants, comme Chevènement (que l'on avait très injustement accusé d'être responsable de la déroute du PS en 2002), Bachelot, Lepage ou encore Mégret.
Alors pour qui vont donc pouvoir voter en 2007 les déçus de la droite UMP et de la gauche PS sans risquer à nouveau de positionner l'extrême droite au second tour?
Une part importante du
vote Bayrou me semble être de l'ordre du vote de protestation.
Bayrou comme roue de
secours. . .Souhaitons seulement que le pneu ne soit pas lisse.
Alors Mme Royale, je suis prêt à vous suivre sur la voie de la 6ème République, à condition que votre objectif soit de réformer en profondeur le système politique français, à condition que votre objectif soit de replacer le citoyen au centre du débat politique.
On y va?
19.03.07
